La prise de contact au début d’une séance de massage permet de créer un lien de confiance entre le masseur et la personne massée. Elle inclut plusieurs étapes : un premier échange verbal pour mieux comprendre les attentes et besoins du receveur, expliquer le déroulement de la séance, et de premiers gestes peu intrusifs pour amorcer le massage. Shizen School vous détaille ce processus dans cet article.
Pourquoi la prise de contact est-elle essentielle en début de massage ?
Un massage implique avant tout de toucher l’autre et, ainsi, d’entrer dans son intimité. Pour que la personne recevant ces gestes se sente en confiance et vive pleinement ce moment de relaxation, il est fortement recommandé de commencer par un dialogue, également appelé prise de contact. Cet échange permet au masseur de comprendre la situation de l’autre, ses attentes, ses besoins, mais aussi d’en savoir plus sur ses éventuels problèmes physiques. Il se peut que la personne se rende chez un masseur pour apaiser certaines tensions ou douleurs : dans ce cas, il est important qu’elle puisse l’exprimer en arrivant. À l’inverse, elle peut tout à fait rechercher avant tout un temps pour elle, de pure détente.
Cette prise de contact ne dure pas forcément très longtemps, mais, en offrant la possibilité au receveur de verbaliser ses attentes et, parfois, ses craintes, elle fait naître une confiance indispensable entre le masseur et le massé. Le praticien, de son côté, a tout intérêt à demander à la personne en face ce qu’elle vient chercher et à en apprendre davantage sur ses particularités physiques. Ces informations se révèlent d’une grande utilité pour préparer et adapter au mieux son massage. Ce dialogue instaure donc une compréhension mutuelle, qui assure aux deux interlocuteurs de passer un bon moment.
Créer un environnement propice à la relaxation
Pour mettre en place une atmosphère inspirant la détente, on conseille d’aménager son cabinet de manière à le rendre accueillant et confortable. Musique zen à bas volume, bougies ou encens à la senteur enveloppante, lumière chaleureuse, jaune ou tamisée… On recommande également aux praticiens de s’exprimer d’une voix posée et calme. Pendant la discussion avec la personne massée, on préconise de poser des questions ouvertes afin de l’encourager à livrer le plus de détails possible sur ses besoins et ses attentes.
Quels gestes privilégier pour débuter un massage ?
Avant de commencer le massage proprement dit, il est aussi important d’installer correctement le receveur. En fonction des indications données et de son attitude, qui peut parfois se révéler très réservée, mieux vaut prendre le temps de mettre cette personne à l’aise. Une fois sur la table, elle doit se sentir en sécurité et respectée. Pour ce faire, on conseille de bien expliquer les manipulations à suivre et de proposer un paréo pour se couvrir si besoin.
Les effleurages : premiers gestes doux et enveloppants
Les premiers gestes du masseur servent avant tout à habituer le receveur à son toucher. D’une certaine manière, ils symbolisent l’entrée du praticien dans l’intimité de la personne massée. Cette prise de contact physique se fait progressivement, c’est pourquoi on recommande de démarrer avec des effleurements avant de passer à des manipulations plus intenses.
La plupart des professionnels commencent par toucher des parties du corps plus neutres, telles que les pieds ou les mains. Les premiers se montrent moins sensibles à la douleur, il s’agit donc d’une bonne entrée en matière. Il est possible de réaliser quelques pressions sur la voûte plantaire, par exemple, avec la paume ou le pouce. Les mouvements peuvent se déplacer depuis le centre du pied vers les orteils, sans oublier les talons, souvent tendus.
D’autres préfèrent débuter le massage par les mains. Celles-ci sont en contact direct avec le système nerveux, de fait, les masser procure une sensation de relâchement aussi intense qu’immédiate. On conseille de passer un peu de temps sur chaque doigt individuellement, pour que le receveur ait le temps de s’habituer au contact et se détende naturellement.
Harmoniser son toucher et sa respiration
Tout au long de la séance, le praticien doit rester à l’écoute du receveur. Celui-ci lui envoie des signaux sans en avoir conscience, au travers de ses tensions ou crispations, mais aussi de sa respiration. En effet, au fur et à mesure que la personne se détend, son souffle devient plus profond, plus régulier. Naturellement, ceux du masseur et du receveur ont d’ailleurs tendance à se synchroniser, ce qui signifie que chacun est parfaitement à l’écoute de l’autre.
On préconise également de ne jamais couper le contact avec le corps : même au moment d’appliquer de l’huile sur la peau du receveur, il vaut mieux garder une main ou un avant-bras posé sur lui, afin de ne pas rompre le lien tacite établi entre vous. Comme pour les effleurements, on conseille de commencer par les pieds ou les mollets, avec des gestes lents et enveloppants, pour remonter progressivement vers le dos, les épaules et la nuque.
Les erreurs à éviter lors de la prise de contact
L’écoute et la capacité à adapter ses mouvements selon les réactions du receveur sont donc primordiales pour un massage réussi. La prise de contact fait office d’amorce pour créer une relation de confiance entre le masseur et le massé, il est important de rester ouvert et d’éviter plusieurs erreurs classiques :
- Ne pas prendre le temps d’écouter le receveur sur ses besoins et ses éventuelles craintes et douleurs physiques.
- Ne pas expliquer le déroulement de la séance. Le fait de ne pas savoir ce qui l’attend peut dérouter la personne massée et engendrer du stress ou de l’inconfort.
- Aller trop vite pendant la première prise de contact physique. Un toucher trop brutal sans préambule peut déranger le receveur, il reste primordial d’instaurer un lien de confiance et de s’adapter à ses besoins et à ses réactions en direct.
- Couper le contact sans prévenir. On recommande de maintenir une main posée sur la personne en toutes circonstances afin d’éviter toute sensation perturbante d’interruption. Le contact permanent permet de s’ancrer dans le moment, autant pour le praticien que pour le receveur.